Les Enfants de Poilus, pendant la 2ème guerre mondiale

Un précieux travail de mémoire familiale.

Huit jeunes hommes et femmes durant la deuxième guerre mondiale qui ont en 1940 entre 8 et 21 ans. Ce sont tous des « enfants de poilus », qui eux sont trop âgés ou trop handicapés pour être mobilisés et «n’ont qu’une pensée: protéger leurs enfants ».. Danièle RENOUF résume pour chacun de ces huit jeunes ce qui lui est arrivé depuis l’occupation de la Belgique en 1939 jusqu’à la Libération. Ils traversent donc l’Exode, puis l’Occupation et pour certains la Résistance ou le STO (Service du Travail Obligatoire). Les 90 pages suivantes reproduisent des lettres, des photos, le texte d’un journal ainsi que des documents d’identité. C’est pour Danièle un travail de mémoire autour des familles Ply et Renouf. Elle a utilisé pour cela une vingtaine de lettres envoyées par Raymond lorsqu’il était au STO en Allemagne ainsi qu’un cahier avec des coupures de journaux, un journal intime, un entretien avec sa cousine et de nombreux documents. Danièle y ajoute ses propres commentaires. Elle annote les lettres de Raymond en indiquant en marge les sujets traités.

Les expériences sont très diverses. Le plus jeune à l’époque, Maurice Ply, se souvient encore de toute cette période, depuis la déclaration de guerre jusqu’à la Libération. Il est aujourd’hui « la mémoire de ces familles ». Alice a 14 ans en 1940, elle ne semble pas avoir été affectée par l’Occupation allemande. Par contre la présence d’américains noirs à la Libération l’avait beaucoup inquiétée…

Michel n’a pas connu l’exode, puisqu’il habitait avec ses parents à Pau, en Zone Libre. Pour échapper au STO il s’engage dans l’armée française, puis rejoindra la Résistance.  Jacques M. doit lui se cacher pour échapper au STO. La France est en effet « le seul gouvernement européen qui ait livré ses travailleurs à l’Allemagne ». Il y a eu environ 200 000 réfractaires. Beaucoup sont entrés dans la Résistance et pris le maquis. Quant à Pierre il est boulanger et doit partir exercer sa profession à Königsberg.

Jeanine est institutrice. Elle commence en août 1944 à tenir un Carnet pour « garder un souvenir précis des jours que nous traversons ». Andrée obtient en 1941 un diplôme de secrétaire et de sténographe. Raymond est pâtissier, mais n’en fait pas état et travaille en Allemagne dans une usine d’aviation. 24 lettres conservent la trace de ces années difficiles, jusqu’à la Libération par les Américains. Enfin Jacques T. effectue son service militaire de juin 39 à novembre 41, dont une année à Constantine. Puis quelques mois en 42 dans l’armée de Vichy qui s’est reconstruite.

APA – Association pour l’Autobiographie et le Patrimoine Autobiographique