Rapport du G.E.R.C.A. (Carrière du Couvent de St Leu d’Esserent – Oise)

Travaux effectués en mars & d’avril 1940, par des éléments de l’Armée Française

Le GERHCAS tente de reconstituer la mission effectuée début 1940, par des éléments de plusieurs régiments de l’Armée française dans ces carrières.

Les militaires ont laissé en témoignage de leur séjour dans le Nord-Est de ces vastes carrières, à plus d’un kilomètre de l’entrée, non seulement de nombreux graffiti, comportant leur nom, prénom, leur appartenance régimentaire, datés de mars et d’avril 1940 mais aussi des indications topographiques délimitant une zone de plusieurs centaines de mètres carrés où d’importants dépôts d’un matériel qui dans le contexte de cette époque ne pouvait sans doute pas rester en surface et l’enfouit en détruisant les piliers, faisant s’écrouler le ciel de la carrière et fracturant les terrains sur une hauteur de 30 mètres, jusqu’à la surface

Quelle mission grave et urgente nécessitait de détourner des sections de travailleurs, d’ailleurs toujours en nombre insuffisant, de la construction d’une ceinture défensive au Nord de Paris, constituée de blockhaus, de fortins, d’abris pour canons et mitrailleuses, de tranchées, de fossés antichars et d’obstacles divers pour ces interventions à 35 mètres sous terre ?

Trente ans plus tard, un des propriétaires de ces carrières faisait construire huit murs de huit mètres de large sur huit mètres de haut, qui en ceinturant la zone effondrée, l’isolaient du reste de son environnement.

Bien entendu, nous avons interrogés carriers et champignonnistes, mais tous, ont soit perdu la mémoire, soit racontent n’importe quoi. Par ailleurs les archives municipales concernant la période 1949-1945 ont disparue.

S’il existe aujourd’hui un lourd faisceau de présomption tendant à faire penser à un dépôt de munitions toxiques, aucune preuve formelle n’a encore été trouvée dans les dossiers d’archives de l’Armée au SHD de Vincennes, malgré des recherches qui se prolongent depuis plusieurs années.

Le site du GERCA n’est plus accessible