Archives pour la catégorie Ecrire, Osez écrire

Permet à chacun de raconter une histoires familiale, ou, non.

Le château de sable

Qu’est-ce qui a décidé mon père,
à réaliser un château de sable ?
Un souvenir d’enfance ?
Un souvenir de colonies de vacances ?
Munis de nos deux mains,
nous creusons, nous transportons,
nous tassons, nous formons
un château unique, fait main.
Ce n’était pas une œuvre d’art !
Il n’a pas été immortalisé,
même pas photographié.
Ma Mère décida de rivaliser.
Ce serait une œuvre exceptionnelle.
A quatre pattes, elle est plus que motivée.
Elle explique, tasse, prévoit l’avenir.
A marée montante, l’eau ennemie
va entourer, isoler le château.
Alors, nous transportons,
nous tassons, nous renforçons…
Il résiste sous l’assaut des vaguelettes répétées.
La mer continue sa lente et terrible ascension.
Le château reste debout, complètement submergé.

Danièle Renouf
29 avril 2023

Le Pépé Charentais

 Petit à petit…. Pas à pas, la machine usée donne des signes de fatigue. De son arrivée au monde, à son âge adulte, la machine s’éveille, s’étonne, s’épanouie, progresse, vie. Sa métamorphose s’opère avec régularité, jusqu’à l’épanouissement. Epanouissement, qui sous-jacente, attendait derrière le rideau, l’heure d’accomplir son rôle, de prendre la première place.
  Plus rien n’existe, ni le passé, ni le futur, seule la vie présente n’a d’intérêt. La vie respirée à plein poumon. Adieu les parents, la famille, les amis, les collègues… Adieu le raisonnable, adieu le sensé, adieu le respectueux….
  Place à la réalisation des envies les plus folles, les plus improbables…Pas de limites imposées, autres que celles de la catastrophe, de l’irréparable, qui laisseraient des traces éternelles…
  Puis, sans que la machine n’y prenne garde , l’exaltation fait place au raisonnable, que l’on avait jusque-là, ignoré. Progressivement, la sérénité prend le premier rôle. La famille, les amis s’étonnent. Des « tu te rappelles », des « quand nous étions à… », des « c’était quand, déjà » jaillissent….
  Tout cela semble loin. Bien loin.
  Maintenant, la machine n’a d’autre préoccupation que de son quotidien, de la réalisation de l’existentiel. Préoccupations qui l’occupent à plein temps.
Aujourd’hui, la machine avance doucement, comme si le frein à main était en place, et que rien ne pouvait le desserrer.
  La machine regarde le chemin parcouru… Il est loin le temps où…et parfois se désole…
  L’avenir, on le connait, les ancêtres, les grands-parents, les parents nous l’ont montré. La machine n’est pas triste, elle est tout simplement sereine.…….
  Dans un sursaut, totalement inattendu, la machine réagit. Une petite voix résonne : « tu te rappelles »…. Tu disais… »quand je serais en retraite »….
  Une obsession vient de naitre : l’intérêt de faire, ou de ne rien faire, de regarder, de sentir le temps qui passe…

Il est temps de réaliser ses envies les plus folles       D.R (30 août 2023)

Ecrire, osez écrire pour le plaisir (extraits)

Le Chasseur nostalgique

Hé oui, il faut se rendre à l’évidence. Je ne suis plus très jeune. Aujourd’hui, les jeunes sont intraitables. Dans mon association de chasse, les quarantenaires ont pris les choses en main. Il n’y a que la chasse au gros gibier qui les intéresse : sanglier, chevreuil, cerfs, biches …
Par tirage au sort, chacun est placé à un endroit précis. Pas question de se déplacer. Le chasseur doit rester à la place désignée, et, attendre que le gibier veuille bien passer à sa portée. Surtout, ne pas somnoler, être prêt au chaque instant.
Que l’on est loin des promenades matinales, où l’on prenait le temps de respirer l’air frais, de sentir l’atmosphère pour savoir si la chasse sera ou non fructueuse. Marcher, en regardant la nature, me donnait l’impression de faire un peu de sport.
Fusil à l’épaule, avec ma chienne Sally nous arpentions la plaine, puis les petits bois. Si le soleil nous faisait l’honneur d’être présent, c’était un vrai bonheur. C’est elle qui débusquait le gibier, et à moi de tirer juste. Souvent, il nous arrivait de rentrer bredouille, et, ma femme se demandait si j’étais réellement parti à la chasse.
Mais, peu importe …… pas de quotas, aucune obligation. Je me sentais léger. Il m’arrivait de regarder un lapin faire sa toilette. Je n’avais aucune envie de tirer. J’avais pris l’habitude de ne tirer que sur les animaux en pleine course. Cela leur laissait une chance.
Aujourd’hui, le gros gibier n’a aucune chance. Parfois, c’est un carnage, plusieurs chasseurs tirent en même temps, sur la même bête. La raison de cette méthode de chasse : le gibier saccage les cultures.
Je ne peux plus emmener Sally. Je me sens bien seul au pied de l’arbre qui m’a été désigné.

Exercice de l’Atelier d’écriture La Joyeuse Théière (2019)

Vous êtes une dame âgée

Sujet – Vous êtes une dame âgée, vous passez votre temps à regarder par la fenêtre. Que voyez-vous, que pensez-vous ?

Ce matin, comme tous les matins, j’ouvre mes volets. J’ai la chance d’avoir une perspective jusqu’au bout de l’impasse. Mon premier regard va vers tous les volets de toutes les maisons, et vers les voitures stationnées.
Bernard, notre voisin immédiat, est parti. Sa vieille voiture bleue n’est plus stationnée devant son portail.
A côté, chez les petits jeunes nouvellement arrivés, la voiture du mari n’est plus là. Les pièces sont encore allumées. Madame prépare les enfants avant d’aller à son travail.
Mon attention se dirige vers la maison de Monique. Beaucoup plus âgée que moi, je cherche un signe de vie. Les volets sont ouverts, et la cuisine est allumée.
Maintenant, je peux préparer mon petit déjeuner. Après la vaisselle, j’irai faire un brin de toilette.
Il est 10h, le facteur doit être passé. Je n’ai pas vu la petite camionnette jaune. Est-il passé ? Est-il en retard ? La clé de la boîte aux lettres à la main, je descends les quelques marches… pas de courrier.
De retour dans mon fauteuil, je reprends mon tricot jusqu’à ce que la lassitude me dirige vers les mots croisés. De temps à autre je jette un coup d’œil dans l’impasse.
Tient, une camionnette blanche. Un livreur ? Des gens du voyage en quête de travail ? Une entreprise pour de futurs travaux…
Une livraison qui arrive chez Michel. Il se dirige vers l’arrière de la camionnette. Le colis est encombrant. Le chauffeur retire cartons et polystyrènes. Tiens, une machine à laver. A l’aide d’un diable, la machine entre par le portail. Qui va l’installer : le livreur ou Michel ?
Le livreur ressort rapidement, donc, c’est Michel qui l’installera ou son fils. Il est déjà midi. Je réchauffe le repas apporté par l’aide- ménagère. Puis, ce sera la sieste.
Un bruit me réveille ! Un bouchon ? Un intru ? Qui ? C’est Michel qui entre dans l’impasse, et avertit les enfants qui jouent dans la rue, juste devant la maison. Les deux petits nouveaux avec leur patinette, insouciants font des tours et des tours, sans s’occuper de l’environnement.
Plus loin, les petits-enfants de Josette sont venus : leur plaisir, le vélo. Ils sont rapides, et l’impasse leur appartient.
La nuit ne va pas tarder. Tout ce petit monde va disparaitre de la rue. Les devoirs, la toilette, le dîner, peut-être regarderont-ils la télé ?
Au fait, qu’y a-t-il à la télé ce soir ?

Exercice de l’Atelier d’écriture La Joyeuse Théière (juillet 2019)

Lettre au Père Noël

Je ne me souviens pas de t’avoir écrit dans le passé. Ce dont je suis sure, c’est de ne pas t’avoir commandé ce que tu m’as déposé devant la cheminée.
Là, ma demande est pour la planète « terre ». Cette fois, tu ne peux que répondre à ma demande. J’ai préparé l’itinéraire pour que tu ne perdes pas de temps.
En premier, passe chez Afflelou. Tu connais déjà l’adresse. Tu prends toutes les lunettes avec vision de loin. Pas de près car les destinataires sont habitués à ne regarder que leur nombril, et, leur compte bancaire.
Puis, tu passes chez Entendre ou Benoit en France, et, chez Amplifon au Royaume-Unis. Surtout pas dans les pharmacies. Tu ramasses tous les appareils auditifs que tu trouves.
Lors de ton passage à Paris, prend aussi des entrées pour le musée de l’Homme, au Trocadéro. Si tu trouves des stages d’une journée, n’hésites pas.
Grace au GPS, tu trouveras facilement les adresses de tous les élus. Oui, tous, du Chef d’Etat aux adjoints des communes. Oui, tous ceux qui pensent savoir ce qui est bon pour la planète et les hommes qui y vivent (surtout ceux qui disent : »je ne veux rien entendre »).
A chacun, tu déposes les lunettes pour que leur champ de vision se concentre sur le peuple, les hommes et femmes qui tirent « le diable par la queue ». Les appareils auditifs, pour qu’ils entendent le peuple qui grogne, avant que ce dernier se révolte.
Quand aux billets d’entrée au Musée, cela évitera aux élus de raconter n’importe quoi, sur les origines de l’humanité.
A l’adresse de Jean Louis BORLO, réveille-le pour savoir où en est son projet d’électrification de l’Afrique.
Un petit rappel :
l’Europe devait former les migrants, pour leur permettre de retourner sur leurs terres natales, et ainsi d’apporter les techniques modernes.
Cher Père Noël, j’ai fait un rêve : le satellite de communication à l’origine d’internet avait disjoncté. Les peuples se parlaient et allaient à la rencontre de l’autre. La sérénité des années antérieures était revenue, et on se rendait visite.
Nous étions à l’écoute de l’homme…..

Exercice de l’Atelier d’écriture La Joyeuse Théière (14/12/2017)

Les Enfants de Poilus, pendant la 2ème guerre mondiale

Un précieux travail de mémoire familiale.

Huit jeunes hommes et femmes durant la deuxième guerre mondiale qui ont en 1940 entre 8 et 21 ans. Ce sont tous des « enfants de poilus », qui eux sont trop âgés ou trop handicapés pour être mobilisés et «n’ont qu’une pensée: protéger leurs enfants ».. Danièle RENOUF résume pour chacun de ces huit jeunes ce qui lui est arrivé depuis l’occupation de la Belgique en 1939 jusqu’à la Libération. Ils traversent donc l’Exode, puis l’Occupation et pour certains la Résistance ou le STO (Service du Travail Obligatoire). Les 90 pages suivantes reproduisent des lettres, des photos, le texte d’un journal ainsi que des documents d’identité. C’est pour Danièle un travail de mémoire autour des familles Ply et Renouf. Elle a utilisé pour cela une vingtaine de lettres envoyées par Raymond lorsqu’il était au STO en Allemagne ainsi qu’un cahier avec des coupures de journaux, un journal intime, un entretien avec sa cousine et de nombreux documents. Danièle y ajoute ses propres commentaires. Elle annote les lettres de Raymond en indiquant en marge les sujets traités.

Les expériences sont très diverses. Le plus jeune à l’époque, Maurice Ply, se souvient encore de toute cette période, depuis la déclaration de guerre jusqu’à la Libération. Il est aujourd’hui « la mémoire de ces familles ». Alice a 14 ans en 1940, elle ne semble pas avoir été affectée par l’Occupation allemande. Par contre la présence d’américains noirs à la Libération l’avait beaucoup inquiétée…

Michel n’a pas connu l’exode, puisqu’il habitait avec ses parents à Pau, en Zone Libre. Pour échapper au STO il s’engage dans l’armée française, puis rejoindra la Résistance.  Jacques M. doit lui se cacher pour échapper au STO. La France est en effet « le seul gouvernement européen qui ait livré ses travailleurs à l’Allemagne ». Il y a eu environ 200 000 réfractaires. Beaucoup sont entrés dans la Résistance et pris le maquis. Quant à Pierre il est boulanger et doit partir exercer sa profession à Königsberg.

Jeanine est institutrice. Elle commence en août 1944 à tenir un Carnet pour « garder un souvenir précis des jours que nous traversons ». Andrée obtient en 1941 un diplôme de secrétaire et de sténographe. Raymond est pâtissier, mais n’en fait pas état et travaille en Allemagne dans une usine d’aviation. 24 lettres conservent la trace de ces années difficiles, jusqu’à la Libération par les Américains. Enfin Jacques T. effectue son service militaire de juin 39 à novembre 41, dont une année à Constantine. Puis quelques mois en 42 dans l’armée de Vichy qui s’est reconstruite.

APA – Association pour l’Autobiographie et le Patrimoine Autobiographique

Charles, Jean, Bruno RENOUF(1895-1969)

Danièle Renouf poursuit ses recherches généalogiques depuis une vingtaine d’années. Après la branche maternelle, les Bougault, elle étudie la branche paternelle, les Renouf. Depuis Charles, son grand-père, elle remonte dans ses ascendants jusqu’à la fin du 17è siècle.
Charles est né en mai 1895 à Gentilly, un an plus tard son père, Pierre Charles, est emporté par la tuberculose, alors que Marie Albertine, sa mère est enceinte. Son frère cadet Pierre Albert meurt lui aussi, âgé d’à peine un an. Sa mère décide de l’éloigner de la région parisienne et le place à Nan-sous-Thil en Côte-d’Or où se trouvent de nombreuses nourrices parisiennes. Charles vit dans une famille de cultivateurs avec d’autres enfants. À 10 ans il est placé dans une ferme de l’Oise. Déscolarisé à 11 ans, il entre en apprentissage chez un pâtissier à Paris, il souffre de la faim et du froid, son patron le maltraite. Vers l’âge de 16 ans il rejoint sa mère, qui confectionne des chemises, avec Louis Hector Lebeau, son compagnon, à Compiègne. Une demi sœur, Jeanne, nait en 1912.
Mobilisé en octobre 1914, il fait la guerre dans les troupes coloniales, il est blessé 4 fois. L’une des blessures : « plaie pénétrante de la poitrine par balle » lui vaudra une pension temporaire.
Démobilisé en août 1919, il est embauché dans une pâtisserie de Compiègne où il rencontre Eugénie Ply qu’il épouse en novembre. Des jumeaux, Pierre et Jeanine, naissent en juillet 1922. La famille mène une vie heureuse jusqu’à la 2è guerre. Grâce au métier des parents, ils ne manquent pas de nourriture. En 1943 Pierre part pour le STO, la même année Jeannine est sauvée de justesse d’une péritonite.
En 1949 Pierre épouse Alice Merpoël, leur fille Danièle, auteure de ces lignes, naît en 1951.
Charles victime d’une hémiplégie termine sa vie à Viarmes, dans le Val-d’Oise, avec Eugénie. Il meurt d’une embolie en juin 69. Eugénie décède en 77.

Cette courte biographie est accompagnée de nombreuses photos de tous les membres de la famille. Elle est suivie d’une généalogie très détaillée de la famille Renouf, ainsi que de photocopies de documents de toutes sortes : cartes d’identité, faire-part, extraits de casiers judiciaires, sauf-conduits etc.

APA -Association pour l’autobiographie.

La Carrière du Couvent (St Leu d’Esserent)

Ces clichés ont été utilisés pour la réalisation de quelques cartes postales lors des Biennales de la Pierre 2006 et 2008 de Saint-Maximin.

En 2006, Mr André DAUVERGNE, Président du Foyer Rural de Saint-Maximin (60740), m’a remis 22 feuilles A4 de photos numériques des graffti peints, gravés ou sculptés, de la Carrière du Couvent de Saint-Leu-d’Esserent (60340), soit 172 clichés.

Consciente de la valeur historique de ces graffti, sachant que la carrière se dégrade, et, qu’aucun processus de sauvegarde n’est engagé, j’ai souhaité déposer ces feuilles aux Archives Départementales de BEAUVAIS.

Avec l’aide de la Maison de la Pierre de Saint-Maximin, j’ai pu contacter l’auteur des photos. Il s’agit d’André R. STEGER du Groupe d’Etudes et de Recherches Historiques sur les Carrières Souterraines.

L’ensemble du texte est issu du site Internet http://www.gerhcas.com et d’informations complémentaires remises par André R. STEGER.

Danièle RENOUF
Membre Actif et Trésorière de l’Association Histoire et Tradition

1er août 1914, Mobilisation Générale

« Livre de 91 pages ».mobilisation

       De brefs rappels historiques exposent comment, depuis « la conscription universelle et obligatoire » votée en 1798, la France cherche à faire face à la guerre, et la  rapidité mobilisation en 1914.

     Parmi ces millions d’hommes appelés sous les drapeaux, on va suivre les pas des « Poilus » de quatre familles dont est issue l’auteure. Venus de Bretagne, cinq soldats (dont au passage Danièle Renouf évoque les conditions de vie dans leurs fermes avant le conflit) étaient âgés de 41 à 30 ans, et leur parcours dans l’armée, à chacun, est soigneusement tracé. Cinq soldats, encore, venus de la région parisienne, issus de deux familles, sont plus jeunes : Léon a 16 ans en 1914 et est incorporé en 1917, son frère a 25 ans. Dans l’autre famille, les frères ont 29, 23 et 18 ans.

         Des citations, des Croix de guerre, jalonnent leur vie militaire. Sept Poilus viennent du sud de la Picardie. Raymond a 21 ans lors de la mobilisation générale et meurt au combat en septembre de la même année. Son frère a 24 ans et « une chance inouïe. Aucune blessure ». Un autre, qui a 24 ans en 1914, est blessé en 1916. André, qui a 16 ans lors de la mobilisation, entre à 19 ans dans l’armée active comme canonnier. Gaston, employé aux Chemins de Fer du Nord, fera toutes les campagnes contre l’Allemagne et sera démobilisé en juillet 1919. Un autre André, mobilisé à 23 ans, meurt aux Éparges l’année suivante. Charles, grand-père de l’auteur, entre dans l’armée à 19 ans, est quatre fois blessé et reçoit la Légion d’Honneur. Pour ces 17 soldats, on trouve ici le détail des affectations, des combats, des blessures, des citations, de la date de démobilisation, parfois aussi la mention : « Mort pour la France ».

       Les Documents annexes proposent les photocopies et transcriptions de lettres venues du front, des citations pour actes de courage : « Fusilier-mitrailleur plein de courage et de sang-froid ; à l’attaque du 2 juin 1918 a été blessé et néanmoins contribué à la progression de son équipe jusqu’au contact avec l’ennemi ; Croix de guerre, Etoile de bronze » Suivent les photocopies des fiches matricules où sont portées les campagnes de chacun, avec le détail des événements personnels.

       Ce travail approfondi d’historienne et d’archiviste est une belle façon  de maintenir vivant le souvenir d’hommes qui ont contribué à sauver la France. C’est un peu leur offrir un second tombeau, de papier et de mots.

APA, Association pour l’autobiographie et le Patrimoine autobiographique

autoédition lulu.com

Les Meuniers de la Plaine d’Estrées

1 – Introduction

          J’ai toujours entendu dire que « les familles de meuniers sont des familles riches ». Je n’ai rien trouvé dans les documents consultés, prouvant qu’ils avaient eu une quelconque richesse.
Le seul inventaire après décès retrouvé, est celui d’un meunier Hyppolite PLY (1800-1884).

     Autrefois

           Les meuniers allaient chercher le blé chez les particuliers, et leur rapportait la farine. Les meuniers prélevaient une quantité de grains sur les apports confiés par les clients. Plusieurs ordonnances de l’Etat ont préconisé :
1) de rendre aux clients, le poids de farine = au poids des grains moins deux livres pour les déchets, et d’être payé en argent.
2) pour ceux qui ne souhaitaient pas être payé en argent, le droit de mouture était fixé à un boisseau par sentier.
3) les contraventions étaient payées en amendes ou au pilori

      Le 18ème siècle est l’apogée des moulins à vent et à eau

Les boulangers parisiens et des grandes villes, achètent leurs grains en campagne et utilisent les moulins locaux pour ne ramener que des sacs de farine.
Le cumul des deux métiers meuniers et boulangers est interdit.
Au 18ème siècle, les meuniers passent pour des gens riches. Mais, un grand nombre d’entre eux, ne sont que locataires , et ont des difficultés à payer leur terme trimestriel. Les meuniers ont mauvaise réputation, leur honnêteté est souvent mise en cause.

      Le 19ème siècle sonne le déclin des petits moulins

Le déclin des petits moulins est brutal (1801-1802). Grace à la vapeur, les minoteries industrielles entament leur essor. Ensuite, les moteurs à essence prendront le relais.

       Le travail d’un meunier de moulin à vent

        Le métier de meunier n’était pas sans risque. La première cause de décès était la poussière qu’il respirait à longueur de journée. La deuxième cause était l’accident. Dans un moulin, beaucoup d’éléments sont en mouvement : la meule supérieure, les rouages hérissés de dents en bois, les ailes extérieurs…. Ces mouvements intimement liés au vent sont parfois incontrôlables. Un autre risque, aussi, était le feu provoqué par les étincelles issues du frottement des roues en pierre.
Les meuniers s’observaient d’un moulin à l’autre. Quand l’un d’eux pivotaient, c’est que la brise se levait. Il était tant de de se tenir prêt.
Très souvent, les meuniers exerçaient des métiers complémentaires, comme celui de cultivateur.

2 – Situation géographique de mes ancêtres-meuniers

         Ils sont établis dans le département de l’Oise, plus exactement dans la Plaine d’Estrées-Saint-Denis. Jusqu’à la Révolution, ces immenses étendues de cultures, sans rivière, sans étang, dont on n’en voit toujours pas la fin, sont gérées par l’Abbaye Royale de Saint Denis (Seine).
Traversée par la route nationale 17, l’axe Paris-Lille, nous ne voyons aucun village à l’horizon, et pourtant, ils sont là. Vingt-cinq villages y sont nichés.
Puisqu’il n’y a pas de rivière, les moulins sont des moulins à vent. Nul ne sait dire si le corps du moulin était en pierres coiffé d’un toit pointu qui était orienté selon le sens du vent. Ou, s’il était en bois, monté sur le pivot d’une haute maçonnerie tronconique.                   Dans cette plaine, les deux types de moulin ont existé.
Ce qui est certain : les ailes étaient toilées . L’invention des ailes recouvertes de lattes de bois réglables est arrivée plus tard, en 1840. Rabattre les toiles, par grand vent, était une action périlleuse. Ce sont les enfants, ou, les garde moulin qui s’en chargeaient.

3 – Les meuniers de Bailleul-le-Soc

1793, Joseph THUILLOT (1771-1817), charpentier, épouse Marie Anne Antoinette                            BALAGNY (1774-1858), fille de Charles Antoine BALAGNY, garde moulin à Bailleul-             le-Soc.

1819, Marie Anne THUILLOT, fille de Joseph, épouse Jean Marie Victor SAULON, fils de              Jean Baptiste SAULON (1750-1832), ancien contrôleur des équipages de chasse du               Prince de Condé (Chantilly), et de Marie Anne CORDIER (1755-1832) fille de Julien                CORDIER (1718-1794) receveur de l’Abbaye de Saint Denis (Seine).

Jusqu’en 1851, Jean Marie Victor SAULON est meunier et cultivateur. Il emploie ses 2 fils          (Joseph Victor, Jean Marie Eugène) et un garde moulin.
1851, ses enfants ont quitté le domicile paternel, il emploie toujours un garde moulin.
1855, son décès met fin à l’activité du moulin.

4 – Les meuniers de Rouvillers
1800, Etienne PLY (1757-1810), manouvrier, exerce la profession de meunier environ                   depuis l’année 1800. Avec son épouse Marie Françoise Ursule POTELLE (1770-1840),            il a quatre enfants (Marie, Joseph, Charles et Hyppolyte).
1810, Etienne décède le 21juillet.
1811, le 12 Septembre, sa veuve, Marie Françoise Ursule se remarie avec Louis Charles                 BAVARD (1766-1840), garde moulin à Dompierre (Oise).
1812, nait le 14 août leur fils Louis. Louis Charles BAVART est meunier.
1840, Décès de Marie Françoise Ursule POTELLE le 24 Novembre.
1841, le dernier fils d’Etienne PLY, Hyppolyte PLY (1800-1884) et sa femme Judith                         SEMELLE, reprenne le moulin avec leur trois enfants (Joseph Hippolyte, Charles                 Hippolyte, et, Etienne Valère).
1841, le 8 décembre Judith SEMELLE décède.
Entre 1841 et 1846, Hippolyte épouse Marie Louise Toussine-HUBERT
1846, Hippolyte PLY, et, sa femme Marie-Louise sont meuniers. Vivent au moulin : sa                   sœur Marie Thérèse Apolline, ses enfants (Joseph Hippolyte, Charles Hippolyte, et,              Etienne Valère)
1851 Hippolyte PLY est veuf, boulanger. Seuls son fils Etienne Valère et sa sœur Marie                  Thérèse Apolline vivent sous son toit

Mai 68, du pain !

          Je remercie Médiapart d’avoir publié mon texte.

couverture du livre

Mes parents, établis boulanger-pâtissier dans notre village, voyait d’un bon œil tous ces travailleurs en grève. Le chiffre d’affaire augmentait. Mes parents étaient, bien-sûr, du côté des patrons. Mon père était un gaulliste de la première heure. STO en 1943, il avait mis tous ses espoirs en cet homme. Associés à son cousin pâtissier, leurs horaires étaient, et cela durant toute leur activité, de 86 H à 92H par semaine. Leurs employés, faisaient 48H (temps légal en 1968). Aucun n’a quitté son poste. Ces patrons-là, n’ont rien en commun avec les autres. L’argent obtenu est gagné à la sueur de leur travail.
Les femmes du village envoyaient leurs hommes grévistes chercher le pain. Ces hommes travaillaient à Paris (RATP, SNCF, CITROEN, pour certains, chez SIMCA à Poissy pour d’autres) ou à Creil dans les usines telles qu’USINOR, CHAUSSON, GALVANOR….
Tous les jours, les échanges verbaux allaient bon train : « les patrons dehors », « on va prendre votre boulangerie » …… Et ça marchait, ma mère répondait « ah ! je voudrais bien vous voir faire du pain ».
Jusqu’au jour où la farine manqua. Ma Mère leur dit : « on n’a plus de farine, alors on va se mettre en grève, et fermer la boutique ». Là, le ton a changé. Le pain était encore la base de l’alimentation. Les plaisanteries ont cessé de part et d’autre.
Mes parents ne pouvaient pas attendre le passage du représentant de farine. Le seul moyen était le téléphone. A l’époque, pour obtenir une communication téléphonique, il fallait passer par une opératrice. Elles aussi étaient en grève.
Après une longue attente, une opératrice répond. Ma Mère demande le numéro de la minoterie « Les Grands Moulins de Corbeil ». D’abord, elle refuse. Ma Mère lui dit que n’ayant plus de farine, la boulangerie sera fermée dans deux jours. Puis ma Mère lui demande sa réaction si sa boulangerie habituelle était fermée par manque de farine. ….. Elle passa la communication, et la farine fut livrée à temps.

        Contrairement à d’autres communes, nous n’avons pas souffert du manque de carburant. Sur un des quais de l’Oise, rivière qui traverse notre commune, existait des cuves de carburant appartenant à un grossiste GERARDOT. Les stations-services environnantes étaient approvisionnées sans soucis.

Des Nouvelles de Paris

       Un dimanche, mon oncle et ma tante, habitant Courbevoie, près de Paris sont venus nous rendre visite. Leur fille était étudiante en fac de Maths. Mon oncle était établi photographe, et ma tante était institutrice d’une classe de CM2. Comme la famille, ils étaient gaullistes.

        Mon oncle, excellent narrateur, joyeux, nous raconte qu’il a été manifesté à Paris avec sa fille.
Gaiement, il défilait avec tous ces jeunes. Les slogans ? Chacun vociférait n’importe quoi, ce qui leur passait par la tête. Enfin, rien à voir avec les revendications des leaders. Cela l’a beaucoup amusé.

Les Chemins de Fer ont repris le travail. Les trains assuraient les horaires. Ma Mère a téléphoné au lycée, pour savoir si les cours avaient lieu. La Directrice a répondu que n’ayant ni personnel, ni professeur sur place, elle ne pouvait ouvrir les portes. Donc, à la rentrée.

Texte publié par Mediapart dans le livre « Mai 68 par ceux qui l’ont fait » pages  398 et 399 

Une Mission Humanitaire

Ma définition de la « Mission Humanitaire », est née lors de la rencontre d’un couple partant chaque année en Afrique. Leur mission est de livrer des colis à un village. Leur équipement se compose d’un véhicule tout terrain surmonté d’une tente de toit….
En conséquence, notre mission est semblable, à la différence près, que nous restons en Europe de l’Ouest, notre véhicule est très confortable, et, que nous dormirons à l’hôtel et dans un gîte.

  • Les faits

La ville de Saint-Maximin, dans le département de l’Oise, est jumelée avec la ville de Figueiró dos Vinhos au Portugal. En Juin 2017, un incendie d’une grande ampleur et d’une force inimaginable ravage les forets aux alentours de la commune. Habitués aux feux de forêts, la caserne de pompiers est conséquente ; les hommes professionnels et bénévoles sont organisés et entraînés. Mais cette année, un élément perturbateur vient s’ajouter, et rend impossible la maîtrise du feu. Un vent violent et continu accélère l’avancée des flammes. Des flammèches se détachent du faîte des arbres et sont transportées dans les airs, créant des départs de feu à deux cents ou trois cents mètres plus loin.
Le feu s’approche rapidement des hameaux de Figueiró. Certaines familles sont évacuées, laissant les animaux et leurs biens. D’autres préfèrent rester et sauver leurs maisons. Elles s’organisent, les hommes préparent les tuyaux d’arrosage tandis que les femmes, les enfants et personnes âgées aménagent les caves. Manuel, saint-maximinois l’hiver, a mis à l’abri ses parents et sa femme Zumira dans la cave de la maison en pierres. Au jet d’eau, il a sauvé « sa maison ». Le feu s’est arrêté à cinq ou six mètres de celle-ci. Il nous a dit « si j’étais resté à St Maximin à ce moment-là, je n’aurais plus de maison ».
Le soir suivant, le feu est au pied du bourg de Figueiró. Antonio, pompier bénévole, a laissé sa femme dans l’appartement avec la consigne de tout fermer. Enfermée dans sa chambre, Anna sent la température monter et devenir difficilement soutenable. Les crépitements du feu à l’extérieur sont audibles. Sa peur est indéfinissable. Le matin, après une nuit blanche, elle se décide à sortir de sa chambre, et pénètre dans le séjour. La fumée, sale, irrespirable est entrée par le conduit de la cheminée et par les grilles d’aération. Elle ne voit pas l’extrémité de la pièce. Tout est imprégné par cette odeur inqualifiable et suffocante. Le feu a été stoppé à une dizaine de mètres du petit immeuble.
Tous nous ont dit, le plus impressionnant, c’est cette fumée épaisse, tenace, irrespirable qui s’infiltre partout dans les maisons. C’est aussi la chaleur intenable accompagnée de crépitements inquiétants. Tous nous ont dit qu’ils n’avaient jamais eu aussi peur.

Mais la catastrophe n’est pas là. Elle se situe sur la route. Dimanche 18 juin, des habitants rentrent d’une journée passée au bord de la mer ou d’un lac. Sur la route, à quelques kilomètres du centre-ville, ils sont pris dans cette fumée opaque, gris sale et chargée de particules. Elle est si épaisse, qu’ils ne voient plus la route. Un mur. Prudents, ils s’arrêtent. C’est l’accident, les voitures suivantes s’encastrent. Les flammes ne sont pas encore là. C’est la chaleur qui est la cause des décès. Cette chaleur estimée entre 800° et 900° (certaines pièces métalliques des voitures ont fondu) a causé la mort des personnes. Sortis de leur voiture, ils n’ont fait que quelques pas, et se sont effondrés comme « irradiés »…………
Ce sont des familles avec enfants, 64 personnes dont 17 habitants de Figueiró qui ont péri sur la route.

Informée, la municipalité de Saint-Maximin s’organise pour leur venir en aide. Ne connaissant pas avec précision les conséquences de la catastrophe, la pensée va vers les enfants. Deux actions sont menées en parallèle : une collecte financière et une collecte de vêtements.
La municipalité de Figueiró a reporté la venue d’une délégation saint-maximinoise.

  • La Mission

Les derniers jours de juillet 2017, une délégation composée de 4 personnes se prépare : Gisèle 1ère adjointe au Maire, Daniel conseiller municipal accompagné de sa femme Marie-France, et moi-même. Missionnés par le Monsieur Maire de Saint-Maximin, nous devons remettre un chèque de 6400€ à Monsieur le Maire de Figueiró et les cartons de vêtements collectés.
Il est prévu la tenue d’un stand de produits français à l’occasion du FISHTRAIL« Festival Internacional de Pesta Lùdica ». Ces produits fournis par le Comité de Jumelage sont aussi dans le véhicule.
Au dernier moment, c’est-à-dire la vieille du départ, le Maire de Saint-Maximin téléphone à Gisèle pour l’informer de la venue du Président de la République du Portugal à Figueiró pendant notre séjour. Il lui conseille de prendre son écharpe tricolore.

Le 2 août 2017 à 9H30, c’est dans cet esprit que nous partons. La route est longue, 1680Kms. Deux chauffeurs seulement et les sexagénaires que nous sommes, sont obligés de s’arrêter à mi-chemin (Bayonne).
Repartis le lendemain à 7H20, nous arrivons le 3 août 2017 à l’heure souhaitée (avant 18H), mais en avance d’1heure (décalage horaire).
A partir de ce moment, nous ne gérons plus rien du tout. Tony, à la fois guide et accompagnant gère notre emploi du temps, en relation avec le Maire et les Adjoints de Figueiró. Les quatre saint-maximinois, ponctuels et un peu rigoureux font connaissance avec les heures portugaises, c’est-à-dire à plus un quart d’heure, parfois plus une demi-heure, quand il n’y a pas de changement de programme.
A 18H30, Tony nous embarque sur les « chapeaux de roue », pour aller chercher la délégation de Perkata (Hongrie) logée à 20 Kms. Ensemble, nous buvons deux ou trois gorgées d’un verre de bière, et, rapidement nous regagnons la mairie de Figueiró dos Vinhos.

  • La remise des Dons

Ce 3 Août 2017, vers 19H et sans information préalable, le Maire et sa première adjointe nous reçoivent dans la grande salle. Fatiguée, j’ai laissé l’appareil photos dans notre véhicule. Gisèle, qui a eu la présence d’esprit d’emmener avec elle le chèque et son discours, est conviée à s’assoir à côté du Maire. Sans protocole, le chèque est remis au Maire de Figueiró en présence des deux délégations, et de trois membres du Personnel de la Mairie. Tony assure les traductions en français et en anglais.

Le Maire, nous remercie sans plus, et, parait ennuyé. Nous nous attendions à plus.

La soirée se termine au restaurant du hameau « Casal de São Simão ». Epuisée, je me suis endormie à table, en attendant le dessert.

  • Explications et incompréhension

Le 4 août, nous apprenons :
– que le Luxembourg a livré en juillet, deux semi-remorques de vêtements. Ces vêtements, dont la commune ne sait que faire, sont actuellement stockés dans le gymnase
– que les sinistrés ont été indemnisés par les assurances et que la commune et l’état ont déjà apporté l’aide complémentaire

Après réflexion, les habitants de Figueiró dos Vinhos ont déjà fait leur deuil. Ils ne sont pas dans le même état d’esprit que nous. Pour l’heure, leur esprit est à la fête : FISHTRAIL « Festival Internacional de Pesta Lùdica ».

Nous n’avions pas compris que : C’est à cette fête que nous étions conviés

Pendant les jours qui suivent, notre esprit n’a jamais été à la Fête. Nous étions mal à l’aise. Les jeunes pousses aux pieds des eucalyptus calcinés indiquaient la reprise de la vie. La forêt, par ci, par-là, renaissait de ses cendres. Nous n’avions pas pensé qu’il en était de même pour les habitants.

  • Le Président de la République du Portugal (un Président hors du commun)

Gisèle n’a pas eu besoin de sortir son écharpe tricolore ; le Président n’a pas assisté au banquet qui suivait le concours de pêche à la ligne en bateau, 5 août 2017.
Le lieu d’embarquement et de débarquement des bateaux de pêche, est situé sur un dénivelé naturel. La société de pêche y a installé une cabane conséquente dont la buvette est à semi-enterrée. Une route goudronnée en impasse relie ce lieu au réseau routier.
A cette intersection un gendarme est de faction. Celui-ci nous interdit l’accès en voiture, l’arrivée du Président étant imminente,. Effectivement, quatre véhicules haute gamme s’engagent dans l’impasse. Pas de motard, pas d’escorte visible.
Un pêcheur de chaque bateau apporte le contenu de sa pêche. En attendant la pesée, les prises sont placées dans des paniers en plastique ajourés, maintenus dans des caisses d’eau. Le Président Marcelo Rebelo de Sousa, élu depuis le 9 mars 2016, est là. Incroyable en France, il donne un coup de main pour la pesée et « se prend » de l’eau plein les chaussures et le bas du pantalon. Imperturbable.
Le service d’ordre ? Quelques hommes en civil ou tenue estivale se mêlent à l’assistance.
La remise des prix faite, il est reparti comme il est venu.

Extrait du livre « Souvenirs, souvenirs….. »